Les banlieues : « nasses » ou « sas » ?

Dans ces territoires urbains fragiles, on déménage autant qu’ailleurs, voire plus. Mais le départ des ménages les plus aisés laisse place à aux familles les plus démunies. Ils sont souvent décrits comme des « nasses » où les habitants sont coincés à vie, des « ghettos » dont on ne sort pas. Emmanuel Macron, lui, parle d’« assignation à résidence ». En réalité, les quelque 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), qui abritent près de 5,5 millions d’habitants, seraient « une étape provisoire dans un parcours résidentiel ». C’est ce que révèle le rapport 2017 de l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV), rendu public le 26 juillet. Contrairement aux idées reçues, dans ces territoires urbains fragiles, on déménage autant qu’ailleurs, voire plus : entre 2015 et 2016, 12,6 % des habitants des quartiers prioritaires ont changé d’adresse, contre 12,1 % des résidents des zones environnantes. Pour certains, ces zones périphériques jouent donc pleinement leur rôle de « sas » : la situation économique de ceux qui en partent s’est améliorée. Ainsi, entre 2015 et 2016, six ménages mobiles sur dix, soit 59 %, ont emménagé dans un logement hors QPV.
Pour en savoir plus : 03 août 2018 – Boursorama

Publié dans : ,