Projets pour l’école. Annonces Vincent Peillon, ministre de l’Education Nationale

18 000 emplois d’avenir professeur

recrutés en 3 ans, dont 4000 dès janvier 2013
Une partie du dispositif proposé par Michel Sapin concerne spécifiquement l’éducation
  • Un engagement à poursuivre ses études et à se présenter aux concours de l’enseignement
  • Un emploi à temps partiel sur une base moyenne de 12 heures par semaine au sein d’une école ou d’un établissement scolaire
  • L’accompagnement d’un tuteur au sein de l’école ou de l’établissement scolaire, tout au long de la formation progressive au métier de professeur
  • 900 € par mois en moyenne pour financer ses études et bénéficier d’un parcours de professionnalisation

 

Les conditions ?

  • Etre étudiant en Licence 2, Licence 3 ou Master 1
  • Etre boursier de l’enseignement supérieur
  • Une priorité aux étudiants ayant résidé au moins 2 ans en ZUS, ou étudié au moins 2 ans en zone d’éducation prioritaire

 

 

Un dispositif « Objectif formation-emploi »

pour permettre à 20 000 jeunes sortis sans diplôme du système éducatif

de raccrocher effectivement d’ici fin 2013

 

Les mesures clés du dispositif

  • Un contrat « Objectif formation-emploi » proposé à chaque jeune décrocheur avec un parcours personnalisé de retour en formation et l’accompagnement par un tuteur
  • 360 plates-formes d’appui et de suivi des décrocheurs au sein de l’Education nationale pour coordonner et développer l’offre de solutions proposées aux décrocheurs
  • Un référent « Lutte contre le décrochage » dans les établissements les plus touchés
  • Une mobilisation des places disponibles dans les formations menant à des métiersayant des besoins avérés et des structures spécifiques pour les jeunes en décrochage
  • Des offres combinées service civique-formation pour permettre à des décrocheurs d’acquérir une expérience professionnelle tout en construisant un projet de formation
  • Un catalogue des solutions de formation pouvant être proposées aux jeunes
  • Un site internet de géolocalisation (via l’Onisep) permettant aux jeunes de voir en un clic toutes les structures de formation pouvant les accueillir dans leur zone géographique

 

Raccrocher en 5 étapes

  1. Les décrocheurs sont contactés individuellement par une plate-forme d’appui et de suivi
  2. Ils sont reçus en entretien personnalisé et leur niveau scolaire évalué
  3. Un projet de réussite est construit avec eux
  4. Une solution de retour en formation leur est ensuite proposée :soit en formation initiale dans un établissement scolaire « classique », soit dans une classe spécifique pour décrocheurs, soit par apprentissage, soit en formation continue ; d’autres solutions, hors éducation nationale, peuvent aussi leur être offertes, service civique par exemple
  5. Les jeunes sont accompagnés et suivis par un tuteur tout au long de leur formation

 

Quelques unes des solutions offertes par l’Education nationale

  • Les micro-lycées, petites structures spécifiquement dédiées aux décrocheurs
  • Les établissements scolaires « classiques », les Greta et CFA
  • Les filières professionnelles, où 40 000 places / an restent vacantes faute de demande
  • Les lycées de la nouvelle chance (exemple de Villeurbanne)
  • Le pôle innovant lycéen du LP Lazare Ponticelli (Paris 13e) qui propose plusieurs formules : « le lycée intégral » pour préparer un baccalauréat général, technologique ou professionnel ;  « le lycée de la solidarité internationale » pour mettre en oeuvre un projet personnel de solidarité ; « le lycée au long cours » pour redonner confiance aux jeunes en grandes difficultés psychologiques et les encourager à reprendre une scolarité ; « le lycée des futurs » pour amorcer un retour à l’école grâce à des activités manuelles
  • Le chantier-école du Lycée René Char d’Avignon, accueillant des jeunes présentant des difficultés sociales importantes
  • Le collège et lycée élitaire pour tous (Clept) de Grenoble
  • Des solutions combinées service civique-formation, à plein temps ou en alternance

 

Quelques éléments de la refondation pédagogique annoncée

  • Un service public de l’enseignement numérique pour modifier en profondeur les pratiques pédagogiques
  • Un conseil supérieur des programmes pour rénover les enseignements
  • Des parcours d’éducation artistique et culturels par niveaux
  • Un enseignement moral et civique réintroduit à l’école
  • L’apprentissage d’une langue vivante étrangère dès le CP
  • Une grande réforme de l’orientation et la découverte des métiers et du monde professionnel dans ce cadre-là

 

 

Vincent Peillon dans le texte

Les rythmes scolaires. « La première étape de la réforme consiste à revenir à 4,5 jours en primaire, avec le mercredi matin. Et la plus grande réforme pédagogique, c’est que cela permet l’allègement des journées de classes en tentant de se rapprocher des 5 heures par jour. La règle sera de 4,5 jours dès la rentée 2013 mais certaines communes pourront y passer en 2014 ».

L’ambition et ses moyens. « Notre projet ne consiste pas simplement à créer des postes, à discuter d’un quart d’heure ou d’une demi-heure, mais à trouver des instruments pour que puissent réussir les enfants des quartiers difficiles, les 25% toujours en échec. Il s’agit de rattraper ce retard français. Cela prendra des années. Mais le Président m’a donné des moyens exceptionnels. Il faut aussi en donner aux collectivités locales pour réussir l’accompagnement éducatif de tous les enfants qui en ont besoin… Je veux la réforme des rythmes scolaires mais pour lutter contre les inégalités pas pour les accroître. Je souhaite que dans le fonds destiné à cette réforme, la part accordée à la péréquation vers les communes qui touchant la DSU ou la DSR soit très importante. Parce que ce sont ces communes qui auront le plus de difficultés à mettre en place des activités péri-éducatives intéressantes. Cet argent ne doit pas être prélevé sur le budget de l’Education nationale qui prendra en charge les 3 heures du mercredi matin ».

La carte scolaire. « Je réaffirme qu’il faut de la mixité sociale, mais aussi de la mixité scolaire. Nous allons élaborer une nouvelle carte scolaire plus rigide pour atteindre ces deux objectifs… Et la rentrée 2014 est un bon objectif ».

La lutte contre l’échec scolaire. « Pour les 25% d’enfants en difficulté, cela se joue très petit… Pour le première fois, le primaire devient la priorité. Nous allons mettre les moyens sur l’accueil des enfants de moins de 3 ans, particulièrement efficace pour les élèves des milieux les plus défavorisés. 7 000 postes sont prévus dans le budget pluri-annuel pour permettre que les enseignants travaillent différemment, en particulier dans les classes où il y a des difficultés ».