Chaque jour, à l’espace de proximité du Grand Bellevue, des partenaires accompagnent les Trélazéens vers l’emploi

Le déploiement de l’espace de proximité au Grand Bellevue, rattaché au projet de ville urbanisme, a créé un nouveau lieu pour y accueillir et y écouter les habitants, les aider à résoudre leurs difficultés professionnelles et à réaliser leurs projets.

Pourquoi ?

Trélazé est une ancienne cité ardoisière, frappée par la crise industrielle et qui pâtit depuis d’un fort taux de chômage. Les différents élus qui s’y sont succédé ont fait part de leur volonté de favoriser le retour à l’emploi et à la réinsertion pour les populations touchées par le sous-emploi. Ces élus ont pu mettre certains dispositifs en place sur le quartier prioritaire de Grand Bellevue. À l’origine, la ville accueillait les entreprises mécènes du festival estival, lesquelles faisaient remonter leurs problèmes de recrutement à des élus qui se confrontaient à un fort taux de chômage. L’enjeu est donc devenu de faire se rencontrer l’offre et la demande, ce qui a débouché sur l’action-emploi de Trélazé. 

Car si l’emploi n’est pas une compétence de ville, les mutations urbaines peuvent engendrer des problématiques propres à un territoire, comme au quartier prioritaire du Grand Bellevue, en lien avec le travail et la santé économique des habitants. Ainsi, dans un contexte de renouvellement urbain ambitieux à Trélazé depuis 1996, y entraînant l’installation de 230 entreprises depuis, la ville a décidé de mobiliser des ressources complémentaires du service public, en vue de favoriser l’emploi au Grand Bellevue. Trélazé est un territoire extrêmement étendu : se déplacer à la mairie n’est par conséquent pas une mince affaire pour certains habitants plus isolés. 

Concentrer des relais de différentes institutions au sein de l’espace de proximité améliore le cadre de vie des habitants, qui est un axe transversal de cette mission. Cela permet à présent aux habitants de prétendre à toute une offre de services supplémentaires, et de faire face au non-recours habituel.

Comment ?

Les projets de ville ont aussi pu financer les postes de chargés de mission pour l’emploi. Ces porteurs de projets accompagnent les demandeurs du quartier du Grand Bellevue sur l’insertion professionnelle, l’orientation ou encore la formation. 

Grâce à ce local, Grand-Bellevue dispose depuis 2019 d’un véritable relais de proximité pour accompagner les habitants dans leurs démarches d’insertion professionnelle spécifiques. Les porteurs du projet ont travaillé en relation avec le service communication de la ville pour utiliser le site web de Trélazé, les réseaux sociaux, et l’affichage en bas d’immeubles, afin d’informer de cette création. Cette dernière méthode est l’une des meilleures façons de toucher les habitants, car les prospectus dans les boîtes aux lettres peuvent se perdre et les panneaux lumineux manquer d’impact… Tant de moyens de diffusion qui ont permis la circulation de l’information, et donc les déplacements spontanés des habitants vers l’espace de proximité par la suite. 

Ces accompagnements spécifiques personnalisés et réguliers, au cours des différentes permanences organisées, ont pour objectif de lever les freins existants à l’embauche et de suivre les demandeurs d’emploi dans les démarches vers la formation, l’insertion ou le retour à l’emploi. Des partenariats ont été mis en place dans le cadre de cette action, par exemple CitésLab, avec des permanences assurées par Flora Querrec, cheffe de projet, tous les mercredis de 10h à 12h, sans rendez-vous. Il s’agit d’un partenariat financé par la préfecture, donc l’Etat, mais des coopérations moins formelles permettent tout aussi bien de déployer de nouveaux outils, comme c’est le cas avec la mission locale. Le suivi au service Emploi en mairie persiste aussi, avec un accueil individualisé assuré par la chargée de mission emploi Virginie Pelletier-Colasseau. 

Quel bilan ? 

Grâce à une forte intervention municipale, le nombre de demandeurs d’emploi demeure stable ces dernières années en dépit d’une forte hausse de la population dans le même temps.

Un véritable travail de partenariat a été effectué entre les différents acteurs de terrain, notamment ceux qui œuvrent auprès des plus jeunes. Ainsi, l’inscription dans un collectif d’acteurs jeunesse (éducateurs de prévention, mission locale, association Léo Lagrange, mission jeunesse pour les 12-25 ans…), ainsi que l’accent sur la communication auprès des associations du quartier (Sporting, Fala, Conseil Citoyen…) ont permis la captation des publics, la mise en œuvre d’actions de proximité, la collaboration de plusieurs acteurs sur une situation individuelle, et la diffusion amplifiée des informations liées à l’emploi ou à la formation.

À ce jour, la mission a résulté par la rencontre et l’accompagnement de 504 habitants dans leurs démarches d’insertion professionnelles, la mise en relation de 383 personnes avec moins une entreprise, et l’accès à l’emploi de 305 personnes grâce à l’accompagnement, au soutien logistique ou à la mise en relation avec des entreprises (23% de CDD, 16% de Contrat de Travail Temporaire, 11% de contrats d’insertion et 8% de CDI).

Le projet en photos

 

 

L’interview de M. Lamine Naham, Maire de Trélazé, Mme Marie-Cécile Boucheron, chargée de mission emploi, Mme Flora Querrec, cheffe de projet chez CitésLab, M. Inza Bamba, ancien demandeur d’emploi et bénéficiaire de l’action-emploi à Trélazé, et Albane Tardy-Joubert, conseillère en insertion sociale et professionnelle à l’antenne de Trélazé de la mission locale Angévine. 

 

Marie-Cécile Boucheron, Inza Bamba et Flora Querrec

 

1. Comment avez-vous réussi à vous saisir de la question de l’emploi, quand bien même il ne s’agit pas d’une compétence de ville ? 

M. Naham : L’emploi est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, et quand bien même l’emploi n’est pas une compétence municipale, notre statut de ville fait de nous la collectivité la plus proche des habitants du quartier, avec lesquels nous sommes en lien direct. Notre connaissance du territoire et surtout le lien de confiance que nous tissons avec la population nous permettent donc de capter un public plus large. L’emploi est un facteur déterminant en termes de socialisation, d’émancipation et d’insertion dans notre société. Politiquement, nous souhaitions actionner ce levier en faveur des habitants et habitantes de notre quartier prioritaire, et donc nous avons pu recruter deux agents municipaux pour assurer cette mission emploi, postes financés par nos fonds propres, les crédits Politique de la Ville, et l’Agence métropolitaine de développement pour l’emploi. 

La ville consacre à cette mission, chaque année, 100 000 euros. C’est dans ce contexte que nous avons fait l’acquisition de l’Espace de Proximité sur la place principale, au cœur du Grand-Bellevue. Aujourd’hui, nous observons une baisse conséquente du nombre de demandeurs d’emplois dans le quartier populaire, qui bénéficie principalement aux demandeurs d’emploi de longue durée et aux femmes (avec des baisses respectives de 7,5% et 18,2% en un an). 

2. Et au sein de cet espace, quelles sont vos méthodes pour accompagner les demandeurs d’emploi au quotidien, face aux différents obstacles qu’ils rencontrent ?

Mme Tardy-Joubert : À la mission locale, si nous travaillons tous à l’accompagnement des jeunes sur l’emploi et l’autonomie, certains conseillers ont une référence emploi particulière pour les mettre en relation directement avec les entreprises. Ils font plus de démarchage, sondent les entreprises sur leurs besoins de recrutement… Et nous travaillons toujours en lien étroit avec Marie-Cécile et Virginie, à la mairie, selon les offres d’emploi territoriales que nous recevons en interne. Nous rencontrons des centaines et des centaines de jeunes que nous suivons sur le temps long. Au moins un ou deux jeunes se rend à la mission locale grâce aux conseils de Marie-Cécile, chaque mois. Ensuite, de mon côté, j’oriente, je relis les CVs, je travaille avec Virginie sur le lien aux entreprises, et nous restons en contact pour éviter les redondances et se donner toutes les informations nécessaires. 

Mme Boucheron : De manière générale, tout réside dans le fait de raccrocher les wagons avec l’institutionnel. Lorsque le lien avec ces administrations, qui ont pourtant des outils profitables aux habitants, est rompu, l’objectif premier est nécessairement de le réactiver. Cela passe aussi par le fait de raccourcir les chemins administratifs, parfois sinueux, en faisant fonctionner notre réseau d’acteurs et en mobilisant le bon outil au bon moment selon la situation qui nous est présentée. Nous jouons aussi le rôle de prescripteurs dans certains cas, nous remplissons des papiers d’éligibilité à certaines aides, nous orientons vers des acteurs de l’insertion et de la formation, nous aidons aux démarches pour les pass IAE… 

Ainsi, nous rencontrons par exemple des personnes avec un projet de création d’entreprise, que nous allons mettre en relation avec les acteurs potentiellement utiles pour leurs situations, et ensuite déployer les différents outils de ce projet de ville pour l’accompagner jusqu’à la reprise de l’emploi. 

M. Bamba : Ce qui est précisément mon cas. Cela faisait fort longtemps que j’avais ce projet de création d’entreprise, mais j’avais perdu la motivation à cause des lenteurs de pôle emploi, mais aussi du manque d’accessibilité de la Mairie. Au chômage depuis septembre, j’ai pu rencontrer Marie-Cécile et Flora qui ont su remettre de l’humanité dans ces échanges avec les institutions, et m’aider à redonner sens à mon projet. L’avantage est qu’elles peuvent plus facilement prendre en compte les difficultés propres aux gens, par exemple les contraintes familiales, puisqu’elles connaissent bien les habitants. 

Je bénéficie aussi de soutien poussé dans mes recherches. Grâce à leur aide, j’ai réussi un entretien et j’ai recommencé à travailler depuis le 21  juillet. L’autre avantage de l’espace de proximité est qu’il permet aussi la rencontre des différents projets : les habitants s’y croisent, se racontent leurs objectifs et leurs idées, et se renvoient même mutuellement vers les bureaux de Marie-Cécile et Flora. 

M. Naham : En fait, les besoins en accompagnement suivent non seulement les mutations du marché du travail, mais également les demandes individuelles recueillies auprès des habitants, sujettes à évolution dans le temps, et pour lesquelles nous adaptons notre offre de services. En ce moment, nous aidons beaucoup les habitants à sécuriser leurs transitions sur le marché de l’emploi (passerelles entre deux contrats, réorientations professionnelles…), à trouver un complément d’activité ou à créer une entreprise.

Mme Boucheron : À l’espace de proximité, notre offre est véritablement celle d’un accompagnement à la carte, puisque dans la vie rien n’est linéaire et que les imprévus professionnels ou personnels, ou même les changements d’avis, sont monnaie courante pour tout le monde. Or, les cadres imposés par les institutions ne sont pas nécessairement adaptés à une telle diversité de vécus. Ce qu’on apporte, c’est du temps supplémentaire dédié spécialement pour ces demandeurs d’emploi, une écoute active et un suivi adapté à chacun. Nous organisons ainsi des entretiens avec les demandeurs, qui sont sans obligation de rendez-vous, et qui se veulent le moins enfermants et contraignants possible. 

Mme Querrec : Cette informalité dans les rapports avec nous est une priorité nécessaire au bon déroulement de la mission emploi. En fait, les permanences nous servent surtout à recueillir la parole des habitants et comprendre leurs situations, leurs envies et leurs appréhensions. Et c’est de la sorte que nous pouvons ensuite contacter les différents partenaires institutionnels de l’emploi, comme la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie), deuxième formateur en France après l’Education Nationale. 

Mme Tardy-Joubert : D’ailleurs, quand bien même le partenariat avec la mission locale relève aussi plutôt de l’informel, il permet la mise en place de dispositifs efficaces, pérennisés depuis plusieurs années, qui offrent un panel de solutions adaptées aux habitants. Celles-ci portent sur la partie technique de la recherche d’emploi, mais aussi sur des problématiques plus larges qui lui sont liées comme la mobilité, le logement, le budget des ménages… 

Nous avons par exemple une psychologue intervenant une journée par mois, ce qui aide aussi au déblocage de situations humaines, dans le cadre d’un accompagnement social global dont l’emploi n’est qu’un aboutissement. En interne, nous avons aussi d’autres dispositifs pour accompagner les habitants : le contrat d’engagement jeune, les ateliers, les stages, une allocation de 500€ par mois pour sécuriser un projet d’emploi… 

Mme Querrec : Notre mission comporte également un volet développement territorial et économique, puisque nous aidons à gérer des créations, reprises ou développements d’entreprises. Je pilote CitésLab, un dispositif co-financé par BPI France et l’ALDEV (Anger-Loire Développement, l’agence économique de l’agglomération), et j’assure des permanences dans différents quartiers qui viennent compléter celles de l’espace de proximité que Marie-Cécile prend en charge. Chaque semaine, je navigue donc entre quatre quartiers ainsi que dans mon bureau dans lequel je peux recevoir avec ou sans rendez-vous, les mercredis. Peu importe si le projet de l’habitant n’en est qu’au stade prévisionnel, voire n’est qu’une simple idée, ou bien un projet déjà entamé, chacun peut passer la porte pour trouver conseil. 

Mme Boucheron : À force de traiter ces situations, nous développons tous certains réflexes et devenons plus efficaces dans le dénouement de problèmes. Bien sûr, certaines situations sont quasi-inextricables, comme la nécessité, parfois du jour au lendemain, de trouver un mode de garde.  Mais nous avons toujours une solution, même partielle à apporter en vue de lever certains freins, à force de solliciter des tiers et grâce à notre statut de ville. Pour ce cas-là par exemple, nous avons été les premiers à créer des places en crèche AVIP (à vocation d’insertion professionnelle).

M. Naham : Cette expérimentation, déployée dans le cadre partenarial de la Cité de l’Emploi, a permis à une jeune mère de bénéficier d’un accueil en structure, tout en étant accompagnée dans son insertion et sa mobilité. À ce jour, avec l’aide de cette place, elle a pu obtenir son CDI et son permis de conduire.

3. Quelles autres relais pour l’emploi existent à Trélazé ?

Mme Querrec : Avec CitésLab, j’anime des ateliers de sensibilisation à la création d’entreprise avec Pôle Emploi, au cours desquels nous expliquons bien toutes les responsabilités et les étapes à respecter, nous démystifions certaines craintes… afin que la création d’entreprise puisse devenir un processus vécu plus sainement et sereinement.  

Je propose aussi six “cafés créateurs” par an, temps d’échange informels durant lesquels sont conviés des partenaires de la création d’entreprises et du financement, ainsi que des porteurs de projets ou bien des entrepreneurs déjà établis. Nous profitons du café et des viennoiseries dans un lieu sympathique, qui change à chaque fois, parfois chez des commerçants eux-mêmes accompagnés par notre réseau. Cela permet encore une fois de faire rencontrer les gens, et de favoriser les opportunités, en dehors du bureau, sans rendez-vous ni pression. 

Mme Boucheron : Les autres relais proposés par Trélazé sont aussi axés vers la jeunesse, vu sa démographie. Nous travaillons à déployer des outils supplémentaires pour faire accrocher les moins de 25 ans, ce pour quoi nous mobilisons toute une constellation d’acteurs de l’insertion professionnelle. La ville accueille déjà les Forums jobs d’été pour l’emploi et l’engagement, un événement réitéré chaque année mais désormais co-construit avec le service jeunesse, nouvellement instauré cette année. L’enjeu est de renforcer le soutien envers les 16-30 ans. Les entreprises se déplacent dans le quartier, ce qui constitue une facilitation du premier contact entre ces jeunes et les recruteurs. La population de Trélazé est jeune, mais avec de faibles niveaux de diplômes et beaucoup de cas de décrochages. Or, trouver des stages ou des emplois demande tout un tas de codes professionnels et de savoir-faire difficiles à appréhender sans l’accompagnement adéquat.

M. Naham : Nous menons une politique d’insertion forte pour soutenir les habitants les plus éloignés de l’emploi et leur permettre d’accéder à de nouvelles opportunités, y compris au sein de la collectivité, grâce aux Parcours Emploi Compétences (PEC). Nous souhaitons que ces opportunités constituent un tremplin vers une insertion durable. C’est pourquoi nous accompagnons les bénéficiaires tout au long de leurs contrats sur la montée en compétences et la concrétisation de leurs projets professionnels, jusqu’à l’issue de leurs contrat, tout en les aidant à se positionner sur le marché du travail et valoriser leurs acquis. À ce jour, deux anciens bénéficiaires de contrat PEC ont rejoint la collectivité.

4. Et quels sont vos objectifs pour la suite, les prochaines étapes ?

Mme. Boucheron : La stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi sur l’ensemble de la ville reflète bien les efforts municipaux fournis, mais nous réfléchissons à l’après : comment aller plus loin, surtout dans le recueil des besoins ? Comment continuer de sonder les habitants directement sur d’autres thématiques ? Il nous faut réaliser prochainement un état des lieux au niveau de l’existant, et relever les écueils. Cet état des lieux servira de base à la définition de nos prochaines actions en faveur de l’emploi mais aussi, de façon transversale, en faveur de la jeunesse et du cadre de vie. Tant de besoins qui serviront d’appui à la rédaction de notre prochain Contrat de Ville. 

M. Naham : En effet, nous pourrons mieux imaginer la suite selon les éléments qui ressortiront de l’enquête de proximité que nous menons. Nous pourrons alors renforcer l’offre, l’accès aux droits, à l’information et aux services de la Ville, faire intervenir de nouveaux acteurs dans le champ du social… Une chose est sûre : l’un de nos objectifs est nécessairement l’appui de notre soutien envers la jeunesse. Une attention particulière doit continuer d’être portée aux jeunes habitants pour faciliter leurs parcours de vie et éviter davantage les situations d’inégalités, de décrochage ou de désinstitutionalisation. Il faut par ailleurs anticiper ces situations : aussi allons-nous bientôt, par exemple, organiser des interventions autour de l’entrée sur le marchée du travail au Lycée professionnel Ludovic Ménard. Parmi nos objectifs généraux, nous entendons aussi porter l’accent sur la question de la mobilité et particulièrement des mobilités douces : des expérimentations vont voir le jour dans les mois qui viennent.

M. Bamba : Pour ma part, j’estime qu’il faut continuer le bouche à oreille, car il fonctionne très bien et a permis d’aider plein d’habitants. J’ai pu recommander l’espace de proximité à beaucoup de proches, y compris des jeunes gens en déscolarisation. Grâce au travail réalisé par les chargées de mission, je connais maintenant des personnes qui viennent jusque depuis la Quantinière ! Les habitants peuvent ainsi participer eux-mêmes à cette mise en relation professionnelle, en relayant ce dispositif. En tant que bénéficiaire, j’aimerais voir s’étendre au maximum les compétences de cet outil.

Mme Tardy Joubert : Ce que je trouve gratifiant, au-delà de ces retours, c’est aussi le constat que les jeunes et les entreprises qui se déplacent jusqu’ici sont tous très attachés au territoire et au quartier, que la volonté de créer ces liens est partagée. Nous souhaitons continuer de préserver cette attache. 

M. Naham : Pour ce faire, et pour ne citer que, nous allons déjà repenser une stratégie culturelle visant à développer le « hors les murs », afin de développer l’activité culturelle dans le quartier et d’élaborer une programmation (médiathèque, théâtre…) qui puisse attirer les publics habituellement trop isolés des animations culturelles communales. Nous mettrons aussi en place un tiers-lieu sur le quartier, un endroit qui favorisera surtout la réunion des familles, des jeunes et des associations, puisque nous croyons profondément en l’animation de territoire et la création de lien social en tant que vecteurs d’élévation et d’émancipation pour notre jeunesse.

 

©Crédit photos : Ville de Trélazé

 

Fiche d'identité de la communeLe projet en chiffresPour aller plus loin
  • Nom : Trélazé
  • Département : Maine-et-Loire
  • Région : Pays de la Loire
  • Population : 15 056 habitants (2020)
  • Maire : Lamine Naham
  • Site internet : Site de la ville
  • Dans les années 60, la crise frappe de plein fouet les deux pôles industriels de la ville.
  • 1996 : Début de la grande politique de renouvellement urbain à Trélazé.
  • La population de Trélazé a augmenté de 15% entre 2009 et 2020.
  • Il y a 16,6% de demandeurs d’emploi de catégorie A chez les – de 25 ans à Trélazé (2020).
  • 504 habitants rencontrés et accompagnés dans leurs démarches d’insertion professionnelle, et 382 personnes mises en relation avec au moins une entreprise.
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