Rénovation urbaine : premières esquisses pour le NPNRU

Dans son édition du 20 février 2014, Localtis lève le voile sur les contours du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine.

Un programme resserré s’inscrivant dans le cadre des nouveaux contrats de ville

Les informations du bulletin de la Caisse des dépôts, appuyées sur des propos de Pierre Sallenave, directeur de l’ANRU, confirment d’abord la hauteur de l’investissement annoncé : 5 millions d’euros de crédits d’Etat pour un effet levier espéré de quelque 20 milliards d’euros au total.
Mais plus que le montant, c’est la formule qui doit retenir l’attention : longtemps attendu, ce PNRU devrait en effet concerner 200 à 230 quartiers (dont 30 en outremer) parmi les 1300 futurs contrats de ville : des quartiers dont la liste sera publiée à l’automne dans la foulée de celle des nouveaux contrats de ville, annoncés « avant l’été ». Indice d’une articulation désormais renforcée entre « projets urbains » et « développement social » des quartiers en difficulté.
Autre confirmation : les futures conventions pourront être signées à l’échelle intercommunale pour plusieurs quartiers de la même agglomération. Et s’ils font l’objet de conventions spécifiques, l’agglomération devra échafauder une « stratégie globale » de rénovation urbaine.

Des inflexions fortes en direction de l’habitat privé et du développement économique

L’intervention sur le bâti privé sera renforcée par rapport au premier PNRU : qu’il s’agisse des copropriétés dégradées ou des poches d’habitat ancien dégradé des nouveaux quartiers entrant dans la géographie prioritaire.
Enfin, le projet de rénovation urbaine devra inclure une stratégie de développement économique, visant à convaincre les investisseurs privés de s’engager dans les quartiers en rénovation  pour y réaliser des logements ou de l’immobilier d’entreprise.
De ce point de vue, l’ANRU pourra soutenir le développement d’un « écosystème local » favorable à l’activité : notamment via la réalisation de transports de proximité, ou via le développement de services (restauration et autres services aux salariés, sécurisation de l’espace public…). L’Agence pourra également entrer au capital de sociétés aux côtés de collectivités et d’investisseurs privés, à travers des structures de type « société d’économie mixte » (SEM). Là encore, la logique qui prévaut désormais est celle de l’effet levier, pour que l’investissement public puisse servir d’amorce, d’incitation et de déclencheur à l’engagement de tous les acteurs  dans les quartiers en rénovation.

Lien:
http://www.territoires.gouv.fr