Lettre ouverte au Président de la République – Communiqué de presse du 7 septembre 2017

Lettre ouverte au Président de la République

Le 3 août dernier, 50 maires de villes abritant des quartiers populaires adressaient une lettre ouverte au Président de la République demandant le maintien des crédits des « contrats de ville » inscrits au budget 2017 de l’État.

Ils découvraient en effet avec stupeur, fin juillet, qu’un décret imposait l’annulation de 46,5 millions d’euros de ces crédits dédiés à la « politique de la ville », alors même que l’Etat avait validé le financement des actions correspondantes au bénéfice des 5 millions d’habitants des sites prioritaires, qui étaient de fait en péril en cours de mise en œuvre.

Depuis, la liste des signataires s’est allongée pour atteindre plus de 80 élus d’exécutifs de communes et d’intercommunalités, de toutes sensibilités, de 31 départements et 11 régions.

Monsieur Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, vient d’annoncer que les crédits concernés seront « sanctuarisés » pour l’année 2018, au niveau du budget initial de 2017.

C’est une bonne nouvelle, attestant que le ministre a été à l’écoute des élus locaux et de leurs groupements, notamment « l’Association des maires Ville & Banlieue de France » qui a été à l’initiative de la mobilisation.  Et tous les territoires concernés peuvent ainsi se satisfaire de l’implication utile des maires et présidents d’intercommunalités qui s’y sont investis.

Il reste cependant à l’État à remédier aux difficultés rencontrées pour l’année en cours par les associations des quartiers prioritaires du fait de la situation créée par l’annulation des crédits. Nous engageons vivement le ministre à obtenir du ministère de l’Action et des comptes publics qu’il rétablisse les moyens dédiés pour 2017.

Et « l’Association des maires Ville & Banlieue de France » confirme sa volonté de poursuivre sa mission d’interpellation de la puissance publique, dans une démarche constructive de partage d’analyses, d’enjeux et de réponses, qui doit notamment trouver sa concrétisation dans le cadre de la « Conférence nationale des territoires » (CNT) au sein de laquelle elle a toute sa place.