Les acteurs de la politique de la ville veulent plus de sport

Lutter davantage contre les inégalités d’accès à la pratique sportive, impliquer davantage les habitants, élaborer des cahiers des charges exigeants… Les moyens d’améliorer le volet sport de la politique de la ville sont nombreux. Leur mise en œuvre constitue même une urgence au regard de la situation sanitaire dans ces communes populaires. C’est le constat dressé par un premier webinaire sur le sujet organisé, le 8 juillet, par le réseau des centres ressources politique de la ville pour aider les acteurs locaux.

L’attente est visible : plus de 250 acteurs professionnels, institutionnels, associatifs et jusqu’à des membres de conseils citoyens étaient inscrits, le 8 juillet, pour participer à un webinaire autour de la question « le sport dans les quartiers populaires : quels enjeux pour la politique de la ville ? ». Des participants qui, en outre, n’ont eu de cesse, au cours des échanges, de nourrir le tchat d’avis, de questions… et de demandes de nouveaux temps de discussion. Pour les organisateurs, les membres du groupe de travail sport de trois centres de ressources politique de la ville (Labo cités, Trajectoires ressources et Résovilles), le message est clair : les acteurs de politique de la ville sont en attente à l’égard du sport… ou plutôt du sociosport, un terme qui se répand car il permet d’englober toutes formes d’actions utilisant ce levier et visant l’inclusion, la réduction des inégalités, l’insertion…

Le sujet est pourtant ancien : « Il s’agit d’un champ de recherche actif depuis 25 ans, rapporte Gilles Vieille-Marchiset, professeur des universités du département « sport et sciences sociales » à l’Université de Strasbourg. L’Etat, en France, a été à la base de la naissance du sport à vocation sociale, dans les années 1980, relayé par des habitants des quartiers eux-mêmes sportifs ». Depuis 2015, le sport fait l’objet d’un volet dans les contrats de ville, rappelle aussi Hélène Chapet, responsable « lien social et image des quartiers » à l’ANCT, et « une circulaire du 25 mars 2019 développe la manière dont il peut être une activité révélatrice de talents, porteuses de valeurs, voire être un axe structurant du projet de territoire ». Depuis, aussi, les collectivités locales et les acteurs associatifs ont été nombreux à se mobiliser pour agir dans ces directions.

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