Développer le sport dans les établissements de l’éducation prioritaire

Devant l’Assemblée générale de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) le 6 novembre dernier, la ministre de l’Education nationale a annoncé des mesures devant favoriser la pratique sportive des élèves les plus défavorisés et réaffirmé les valeurs de laïcité et de coopération dans et par le sport.

Un nouveau tremplin pour la pratique du sport des élèves de l’éducation prioritaire. Tout en reconnaissant que l’UNSS pratique déjà une politique très incitative de licences sportives à bas prix – souvent à moins de 20 euros – Najat Vallaud-Belkacem a dit vouloir renforcer encore cette politique d’accessibilité au sport pour tous en divisant par deux le montant du contrat d’adhésion des associations sportives scolaires à l’UNSS nationale pour les 102 collèges préfigurateurs du REP+ et pour les lycées professionnels qui figureront dans la carte de l’éducation prioritaire. Avant d’ajouter, lucide sur les facteurs culturels de la non-pratique sportive : « Bien sûr, cet effort financier ne suffit pas à lui seul à attirer les jeunes vers la pratique sportive… Pour cela, il faut aller les chercher, les motiver, notamment les filles, notamment les élèves des quartiers défavorisés… Je sais que l’UNSS est très impliquée sur ces deux sujets ».

S’appuyer sur les grands événements sportifs internationaux pour valoriser les pratiques scolaires du sport. Evoquant l’année européenne du sport scolaire en 2015/2016, elle a demandé que la France s’appuie sur les grands événements sportifs qu’elle s’apprête à organiser au cours de ces deux années – championnats d’Europe de basket en septembre 2015 et l’Euro de football à l’été 2016 – pour valoriser la pratique du sport à l’école, tant avec les enseignements d’EPS qu’avec le sport scolaire ; utiliser le sport comme outil pédagogique de connaissances, de compétences et de culture ; enfin, mobiliser le sport pour renforcer le lien entre les parents et le milieu éducatif.

La laïcité réaffirmée et la coopération renforcée. La ministre est ensuite revenue sur ce qu’elle considère comme deux évolutions majeures dans les statuts de l’UNSS soumis aux participants à l’AG extraordinaire : d’une part, l’introduction du principe de laïcité – « une nouvelle preuve de la responsabilité sociale et citoyenne qui caractérise l’UNSS » ; d’autre part, l’arrivée de collectivités territoriales et d’élèves au sein de l’Assemblée générale de l’UNSS, pour « une école ouverte sur tous les acteurs qui la composent ». En conclusion, elle a demandé que ce partenariat n’oublie pas le mouvement sportif paralympique et souhaité « que l’UNSS joue pleinement son rôle de passerelle entre le monde scolaire et le mouvement sportif ».