Synthèse du rapport ONPV 2019 – Bien vivre dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville

Depuis sa création en 2015 par la loi du 21 février 2014, l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) « analyse la situation et les trajectoires des résidents des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Il remet chaque année au Gouvernement et au Parlement un rapport sur l’évolution de ces quartiers mesurant « l’écart de développement économique et social »1 entre ces zones et le reste de leurs agglomérations. La situation et les trajectoires des QPV sont analysées grâce à des études transversales, ou longitudinales, et via des fiches qui suivent chaque année des indicateurs conjoncturels, en particulier le taux de chômage, le taux de réussite au brevet des collèges et le taux de pauvreté.

Chacun de ces indicateurs donne une vision partielle de la situation des quartiers prioritaires et ne renseigne pas sur les conditions de vie ni sur la qualité de vie des habitants qui y vivent, mais décrit plutôt sur une persistance des difficultés, malgré des améliorations à l’œuvre, notamment sur le champ de l’emploi. Ainsi, en 2018, pour la quatrième année consécutive, le taux de chômage des habitants des QPV diminue. Il reste toutefois 2,5 fois supérieur à celui des autres quartiers des unités urbaines englobantes : 23,4 %, contre 8,9 % [Dieusaert, 2020, 2].

Les travaux réalisés par l’ONPV depuis sa création soulignent également l’image négative associée aux QPV. Les territoires en politique de la ville sont plus souvent associés à l’insécurité et la délinquance, aux difficultés sociales ou encore à la relégation territoriale3. Cette image est d’autant plus négative que les personnes interrogées n’ont aucun lien avec ces territoires. Mais ces quartiers sont également reconnus pour le dynamisme de leur population : « environ un Français sur deux estime que les quartiers ‘sensibles’ se distinguent par une forte solidarité entre les habitants, par un tissu associatif dense et dynamique ou par la force d’une jeunesse méritante » [Guisse, Muller, 2019].

Dans ces conditions, comment juger du bien vivre dans les quartiers prioritaires qui sont, par construction, des territoires où le taux de pauvreté est 2,5 fois supérieur à la moyenne nationale ? Faut-il se fonder sur ces représentations pour appréhender le bien vivre dans les quartiers ? Quels indicateurs et quelle approche considérer ?

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