Des maires de banlieue entre espoir et burn-out

Alors que s’achève aujourd’hui le Salon des maires d’Ile-de-France, après la démission du maire de Sevran Stéphane Gatignon dénonçant un « mépris de l’Etat », et à quelques jours de la publication du rapport de Jean-Louis Borloo, Sophie Delpont a recueilli la parole des maires de banlieue parisienne. « Je comprends l’épuisement, le burn out », lance le maire communiste de Grigny Philippe Rio. « Le soir de la démission […] nous nous somme posé à plusieurs cette question et je me suis personnellement posé la question pendant une semaine. » « Il y a des collègues, des fonctionnaires, des agents de la société civile qui ont senti quelque chose craquer chez les maires de banlieue… Bon on va repartir ». Le geste de son collègue, Stéphane Gatignon qui a annoncé sa démission le 27 mars dernier, résulte de « 17 ans dans les tranchées de la République » à gérer « le mal logement, le mal santé, le mal insertion, le mal-être… » Avec « des injonctions paradoxales de l’Etat qui nous demande de faire plus avec moins de moyens ». Philippe Rio dresse le bilan de l’appel qu’il avait lancé depuis sa commune, signé par plus d’une centaine de maire de tous bords politiques.
Pour en savoir plus : France Culture – du 12 avril 2018

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