Revue de presse suite à la réaction d’Emmanuel Macron au plan Borloo

Mardi 22 mai, Emmanuel Macron, s’est exprimé sur le contenu du plan Borloo : « J’ai déjà fait un discours sur ce que d’aucuns appellent la politique de la ville. Je l’ai fait à Roubaix – Tourcoing en novembre dernier. Je ne vais pas non plus vous annoncer un plan ville, un plan banlieue, parce que cette stratégie est aussi âgée que moi. » Un communiqué de presse a été publié suite à ce discours tandis que les élus membres de l’association Ville & Banlieue ont été nombreux à réagir par voie de presse.

 

Banlieues : des élus en colère après le discours de Macron
«Insultée », « sidéré », « KO debout »… des élus expriment leur colère ou avouent leur incompréhension au lendemain du discours du chef de l’Etat sur sa politique de la ville. Ils étaient présents mardi à l’Elysée. Mais le discours d’Emmanuel Macron sur les banlieues est loin d’avoir convaincu tous les élus. Sylvine Thomassin, maire PS de Bondy (Seine-Saint-Denis), a même expliqué ce mercredi matin sur RTL être partie avant la fin. « Nous étions KO debout », a, elle, confié Catherine Arenou, maire LR de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). « Je n’ai pas encore digéré, je suis sidéré », a renchéri François Pupponi , député PS du Val d’Oise et ancien maire de Sarcelles.
Pour en savoir plus : Le Parisien – du 23 mai 2018
& Sud Ouest – du 23 mai 2018

Discours d’Emmanuel Macron : Les banlieues en mode start-up
Du côté des élus, qui croyaient beaucoup au plan Borloo, la déception était palpable. « Il y a un défaut de concret », a estimé Patrice Bessac, maire PCF de Montreuil (Seine-Saint-Denis), en déplorant « un sentiment de poudre aux yeux ». Stéphane Gatignon, l’ex-maire de Sevran, a fustigé les « petits pas de Macron et l’oubli des corps intermédiaires : associations, éducateurs, clubs sportifs, élus locaux ». L’association Grand Paris déplore un manque d’ambition et d’urgence « pour casser les 50 ghettos les plus nocifs ». « C’est une erreur de vouloir faire de la banlieue une start-up. L’enjeu n’est pas seulement l’économie et le social mais la République », estime l’ex-président de SOS Racisme Malek Boutih. Des moyens comptés, une gestion façon entreprise et l’idée que la banlieue est une somme d’individus à gérer quasiment au cas par cas… La maire LR de Chanteloup-les-Vignes (Essonne), Catherine Arenou, conclut : « C’est flou, pas financé, insuffisant sur l’apprentissage mais rien n’est annulé. Il faudra voir cette méthode. Les autres ont de toute façon échoué. »
Pour en savoir plus : L’Alsace.fr – du 22 mai 2018

Banlieues : Catherine Arenou « a l’impression d’un espoir déçu »
Catherine Arenou n’a pas été convaincue par Emmanuel Macron et ses annonces pour les banlieues mardi 22 mai. « On lui demandait du souffle. Il fallait un peu plus remarquer le travail fait avec Jean-Louis Borloo depuis huit mois », regrette la maire divers droite de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), membre de Ville et banlieue de France.
« Il a repris presque toutes les thématiques du plan Borloo sauf une et pas des moindres : l’accompagnement des collectivités locales parce qu’on sait que plus une ville a de logements sociaux, plus elle est pauvre », poursuit-elle.
Pour en savoir plus : Soir 3 (France info TV) – du 22 mai 2018

Ce qu’Emmanuel Macron propose pour sauver les banlieues : Marc Vuillemot s’exprime au micro de RCF
Pas de plan Marshall pour les banlieues. On le savait déjà depuis une semaine. Les mesures du chef de l’Etat en faveur des banlieues ne représenteront pas l’équivalent d’un grand plan Marshall pour ces quartiers. Mardi 22 mai dernier, Emmanuel Macron a d’emblée annoncé la couleur. Pas de plan XXL pour les banlieues, et la volonté de tourner la page de 40 ans de politique de la ville.
Du coté des élus de banlieues, c’est la déception. On conserve l’envie de tout faire pour améliorer les choses mais Marc Vuillemot, maire de la Seyne-sur-Mer et président de l’association « Ville & Banlieue » déplore le manque de moyens qui frappe toujours la politique de la ville.
Pour en savoir plus : RCF – du 23 mai 2018

Plan banlieue: « Si ce ne sont que quelques annonces, ce ne sera pas supportable », estime Catherine Arenou
Emmanuel Macron présente ce mardi son plan pour les banlieues. La maire de Chanteloup-les-Vignes et membre de l’association Ville&Banlieue, a estimé que « si ce ne sont que quelques annonces, ce ne sera pas supportable ». « Il faut être ambitieux, j’espère que le Président le sera », a-t-elle ajouté.
Pour en savoir plus : BFM TV – du 22 mai 2018

Catherine Arenou, Philippe Rio et Marc Vuillement au micro d’Europe 1 : plan banlieues de Macron, les maires de banlieue restent « sur leur faim »
« Les 19 programmes du plan Borloo ont été évoqués. Tous sauf un, le chapitre 14 consacré aux moyens donnés aux communes », note Marc Vuillemot. « Nous avons beau avoir été cités toute la matinée comme étant des acteurs majeurs, si on ne nous redonne pas les quelques moyens dont on disposait, nous serons bien en peine pour juste jouer notre rôle. On va avancer en boitant », développe-t-il. Quant au Conseil présidentiel des villes installé mardi matin par Emmanuel Macron, et qui doit se réunir tous les deux mois pour faire le point sur les avancées, « il n’y a aucun élu ».
Pour en savoir plus : Europe 1 – JDD du 22 mai 2018

Sylvine Thomassin, maire de Bondy, s’exprime au micro de RTL sur les annonces d’Emmanuel Macron
Sylvine Thomassin, maire de Bondy, était hier à l’Elysée : « Je suis sortie dix minutes avant la fin lorsque le Président a prononcé pour la troisième fois le mot « clientélisme » à l’endroit des élus locaux. C’est insupportable. Je me suis sentie insultée. Qu’il vienne vivre notre vie quotidienne. Nous sommes le premier recours et le dernier rempart. » « Une place de crèche coûte onze à douze mille euros par an. On nous donne mille euros, c’est de la cosmétique. »
Pour en savoir plus : RTL – du 23 mai 2018
& Public Sénat – du 23 mai 2018

Catherine Arenou et François Pupponi au micro de France inter : « le président Macron fait une erreur historique »
Les deux élus, Catherine Arenou et François Pupponi, se disent globalement choqués et sidérés par la position du président de la République. Ils considèrent que le président remet en cause la légitimité démocratique des élus de terrain, préférant s’adresser directement aux populations, notamment aux jeunes issus de l’immigration.
François Pupponi note que « dans les réseaux issus de la diversité certains pensent que à partir du moment où ils sont issus des quartiers ils ont la légitimité et nous les élus nous ne l’avons plus ». C’est dangereux, donner le pouvoir à quelqu’un uniquement en raison de ses origines, c’est dangereux.
Pour en savoir plus : France inter – du 23 mai 2018

Le discours de Macron sur les banlieues, « un coup sur la tête » pour Catherine Arenou
Catherine Arenou n’a finalement pas hurlé. Alors qu’elle redoutait le pire, la maire (LR) de Chanteloup-les-Vignes se dit aujourd’hui déçue des annonces faites par Emmanuel Macron pour les banlieues ce mardi midi. « On se prend quand même un coup sur la tête, confie-t-elle à la sortie de l’Elysée où elle était conviée. J’attends tout de même le mois de juillet puisque le président a indiqué qu’on en saurait plus à ce moment-là. »
Le « coup sur la tête » vient évidemment de l’abandon implicite du plan Borloo, dans lequel nombre d’élus de banlieue avaient placé leurs espoirs. La politique a semble-t-il repris ses droits puisque Emmanuel Macron reprend quand même une partie des points du plan Borloo… mais sans le dire. « Dans le fond, le plan n’est pas totalement annulé puisque certaines mesures sont reprises. Sauf qu’il n’y a pas de calendrier, pas de financement… C’est flou. Il fallait voir la tête des élus à l’Elysée. »
Pour en savoir plus : Le Parisien – du 22 mai 2018

Banlieues : comment aborder la sécurité et le communautarisme ? Driss Ettazoui au micro de France culture
Donner une « vision », un « sens » plutôt qu’un « catalogue de mesures » : voila comment Emmanuel Macron veut aider les banlieues. Déjà, l’Elysée fait savoir que le rapport Borloo ne tient pas assez compte des soucis liés à la sécurité et au communautarisme. Les élus s’inquiètent avant le discours du Président, ce mardi matin à l’Elysée. Aborder la question des quartiers prioritaires « par le seul prisme » de ces deux notions serait réducteur, selon Driss Ettazaoui, vice-président de l’association « Ville & Banlieue » et adjoint au maire d’Evreux (27). « Je préfère qu’on parle d’emploi, d’éducation, de sport, de logement », ajoute-t-il.
Pour en savoir plus : France culture – du 22 mai 2018

Les quartiers populaires ont-ils la solution à leurs problèmes ? Catherine Arenou est l’invité d’Hervé Gardette
Était-il sincère, ou d’abord soucieux de ne pas perdre la face ? Jean-Louis Borloo semblait à contre-courant hier, au moment de commenter les annonces d’Emmanuel Macron sur les quartiers défavorisés. Quand une large partie de la classe politique se disait déçue par le contenu, lui s’est déclaré « très satisfait ». « Tous les sujets du rapport » qu’il avait remis un mois plus tôt au premier ministre « ont été cochés » s’est réjoui l’ancien ministre de la Ville. Ce qui est certain, c’est que l’intervention du chef de l’Etat sur ce sujet était très attendue. Non pas parce qu’il s’agissait de la première : Emmanuel Macron avait déjà eu l’occasion de s’exprimer à Tourcoing, mi-novembre, pour répondre aux élus signataires de l’appel de Grigny, mécontents de voir une baisse des crédits alloués à la politique de la ville. Mais parce que des actes, un plan était attendu, pour faire suite au rapport Borloo.
Pour en savoir plus : France culture – Du Grain à moudre – du 23 mai 2018

Paris – Normandie : pour Driss Ettazaoui, les annonces de Macron ont « un goût d’inachevé »
Quel regard portez-vous sur ces annonces qui balaient l’ancien monde ? « Elles ont un goût d’inachevé. Toute cette mobilisation qui a foisonné… La ligne que présente Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur des besoins et des attentes, elle ne permettra pas de changer la donne dans les quartiers. Je retiens quelques mesures intéressantes mais sur les propositions et les moyens, le compte n’y est pas et l’équité n’est pas suffisante. Pour autant, mon groupe de réflexion consacré à l’image des quartiers ne va pas baisser les bras. Emmanuel Macron en a appelé aux bonnes volontés, nous allons donc continuer à phosphorer et à nous battre. »
Pour en savoir plus : Paris Normandie – du 23 mai 2018

Catherine Arenou sur le plateau d’Yves Calvi, l’Info du vrai
« Le président lui-même est allé nous chercher et a mandaté Jean-Louis Borloo. Il n’ignorait pas son charisme, c’est un personnage très compétent sur la politique de la ville. Le Président savait qu’il avait la capacité d’extraire les choses innovantes qui se passent dans les quartiers. Quant à la drogue c’est un épiphénomène. Même sans la drogue nos quartiers et nos habitants vont mal. »
Pour en savoir plus : Canal + – du 23 mai 2018

« La France une chance pour tous » : les réactions à chaud
Suite au discours d’Emmanuel Macron, l’association des maires Ville & Banlieue de France est encore plus sévère. Dans son communiqué, elle commence par « regretter vivement que l’approche globale attendue pour une ‘nouvelle saison’ de la politique de la ville ait fait long feu ». Elle regrette également que « seule une poignée » des suggestions issues de la concertation ait été retenue, alors que cette concertation avait associé « des centaines d’élus, fonctionnaires, acteurs économiques, sociaux et associatifs, ayant une réelle expertise ».
Elle estime qu’ « on ne peut conduire une politique publique d’Etat censée faire vivre les valeurs républicaines en s’en remettant principalement au bon vouloir des seuls acteurs économiques pour lutter pour l’emploi et la formation, sans évoquer le rôle majeur des services publics comme outils républicains égalitaires ». Elle aurait aussi aimé que le président de la République annonce un « calendrier de généralisation » des expérimentations menées dans un petit nombre de quartiers (elle cite : « police de sécurité du quotidien dans 30 sites, 10 opérations pour les copropriétés dégradées, projets ‘cœur de quartier’ pour ‘quelques cibles' »…).
Pour en savoir plus : La Caisse des dépôts – du 23 mai 2018

Quartiers prioritaires « Un rendez-vous manqué » selon Gilles Leproust
Gilles Leproust regrette que le président n’ait pas eu « un mot sur le financement des mesures. Il a beaucoup renvoyé sur les collectivités, estimant qu’elles et les associations devaient se débrouiller » alors même que « l’on sort d’une purge des dotations de l’État. À aucun moment il n’a non plus cité le service public. »
« Son discours manque d’ambition et d’enjeux. Il ne renvoie à rien de précis, je suis restée sur ma faim », poursuit-il, considérant « qu’il s’agit globalement d’un rendez-vous manqué par rapport aux attentes qui s’étaient exprimées ces six derniers mois ».
Pour en savoir plus : Le Maine libre – du 23 mai 2018

Exit Borloo : la nouvelle « méthode » Macron doit encore convaincre
Maire de la Seyne-sur-Mer, dans le Var, Marc Vuillemot déplore que le coût évoqué du plan banlieues, estimé entre 43 et 48 milliards d’euros, ait agi comme un repoussoir. « Une politique publique nationale, ça à un coût », s’indigne l’élu. « Le président a beaucoup parlé d’expérimentation. On va cibler quelques quartiers pour la police, quelques opérations sur les co-propriétés dégradés, quelques centres de formations d’apprentis ouverts ici et là. Cela n’a rien d’une politique publique d’Etat, parce qu’on ne veut pas y mettre le budget. Et ça ne reglera aucun problème. » S’il salue la création, évoquée par le président, d’une instance de recours pour l’équité territoriale, Marc Vuillemot espère que le président « la dotera de moyens ».
Pour en savoir plus : Les Echos START – du 23 mai 2018

Pour Marc Vuillemot, la méthode Macron « va changer les choses mais pas dans le sens souhaitable »
Incontestablement, la méthode Macron va changer les choses mais pas dans le sens souhaitable ! Moi je considère qu’il y a un cadre général, c’est la République, avec des finalités comme la liberté, l’égalité, la fraternité et aussi la laïcité. Or, je pense que mardi a été enterrée une politique d’État que nous nous devons de conduire au nom de ces valeurs républicaines.
Pour en savoir plus : La Croix – du 23 mai 2018
& La Croix – du 23 mai 2018

« Bredouilles » ou « écoeurés », des maires de banlieue déçus par le discours de Macron
Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, était « K.O. debout en sortant ». Emmanuel Macron « a nié le rapport Borloo, il a nié le fait que les élus sont des représentants de leurs collectivités, il a nié tout le travail associatif », a-t-elle critiqué sur France Inter. A gauche, la maire socialiste de Bondy (Seine-Saint-Denis), Sylvine Thomassin, est « écoeurée »: elle dit sur RTL avoir quitté la salle dix minutes avant la fin du discours, « quand le président a prononcé pour la troisième fois le mot +clientélisme+ en parlant des élus locaux ».
Pour en savoir plus : Public Sénat – du 23 mai 2018

Plan banlieue : Vuillemot monte dans les tours
« Nous, les élus, on s’attendait un peu à ce qui s’est passé », confie Marc Vuillemot en rappelant que l’Elysée avait demandé à l’association Ville & Banlieue qu’il préside de participer à la réflexion en amont. « Les indices qu’on avait, c’est qu’on a cessé de nous seriner que la politique de la ville, c’est trop coûteux, et que ça n’a servi à rien (…) On a quand même été surpris par l’importance du désengagement de l’État. On s’y attendait, mais pas à ce point-là. »
Pour en savoir plus : Var matin – du 24 mai 2018

Var-azur TV
Publié dans : ,