Réflexion exploratoire sur un «Institut pour la Ville durable»

Le Directeur général de l’ANRU a reçu du Premier ministre le 6 octobre dernier une lettre de mission confiant à l’Agence la préfiguration de l’Institut pour la ville durable. La mission sera conduite par Valérie Lasek, qui a commencé de rencontrer les associations d’élus aujourd’hui passage Joubert avec Pierre Sallenave et leur équipe. Relevé de conclusions de cette première rencontre.

L’idée de l’IVD, sortie du rapport remis par le conseiller d’Etat Roland Peylet au Premier ministre, repose sur un constat : il existe à ce jour un foisonnement d’expertises et d’initiatives sur la ville durable, mais pas de lieu de convergence, de cohérence et de synergie ; de sorte que leur valorisation croisée et collective demeure faible, au niveau national comme international.

L’IVD a donc vocation à devenir le lieu de rencontre, de coordination et de capitalisation de toutes les ressources sur la ville durable entre l’Etat, les collectivités, les grands opérateurs industriels et la Recherche. Et cela autour de 4 missions fondamentales :
          – d’observation et d’évaluation, de mise en cohérence des référentiels
          – de capitalisation et de valoriser des bonnes pratiques
          – d’impulsion et d’appui aux projets urbains innovants
          – de formation et de développement des compétences sur ces sujets.

Côté organisation, l’équipe de l’IVD a évoqué l’idée d’une structure légère d’une quinzaine de personnes au plus, mutualisant des compétences issues d’opérateurs comme l’ADEME, le CGDD, le CEREMA, le CSTB, des ministères…
Côté gouvernance, on a évoqué un GIP, une fondation ou une association, sans pouvoir aller plus loin à ce stade.

Devant ce projet, les associations d’élus réunies passage Joubert ont anticipé le scepticisme possible de leurs mandants, et questionné la valeur ajoutée opérationnelle d’une telle instance pour des collectivités locales aux prises avec de lourdes difficultés budgétaires, économiques et sociales, dans un contexte de forte incertitude.

Ce à quoi Pierre Sallenave a répondu que les principaux apports de l’IVD seraient d’une part de pouvoir mobiliser « de l’expertise pointue sur la ville durable » pour les collectivités en train d’élaborer leurs projets urbains ; d’autre part, de pouvoir faire fonctionner « des démonstrateurs » probants, vitrine des innovations urbaines durables pour les élus des collectivités comme pour tous les porteurs de projets européens et internationaux. Et l’actuel directeur général de l’ANRU a demandé que les associations l’aident à réécrire le cahier des charges de l’IVD à partir des attentes et des besoins des collectivités.

Pour ce faire, Valérie Lasek fera le tour des associations d’élus dans les jours qui viennent en espérant pouvoir réunir, mi-novembre un premier séminaire général sur la stratégie de l’IVD, et un second mi-décembre sur la gouvernance, les méthodes et les programmes de cet Institut.

 

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