Pas de plan B pour la banlieue

Lors de son intervention sur la politique de la ville, mardi, il aurait fallu que la démarche alternative esquissée par Emmanuel Macron soit assez novatrice pour être convaincante. Probablement alerté par la critique de plus en plus récurrente de ses beaux discours, dont on ne constate guère les effets concrets, Emmanuel Macron a donc commencé son intervention sur la politique de la ville, mardi 22 mai, par un contre-pied. « Je ne vais pas faire de discours… », a-t-il annoncé, en préambule, aux élus locaux, responsables associatifs, entrepreneurs et ministres réunis à l’Elysée. Peut-être aurait-il mieux fait, en l’occurrence, d’en préparer un. Car son propos a suscité plus d’incompréhension et de scepticisme que la « mobilisation » escomptée. Et pour cause. C’est bien le président de la République, en effet, qui a mandaté l’ancien ministre de la ville, Jean-Louis Borloo, pour dresser un état des lieux des banlieues en déshérence et faire des propositions afin de les sortir de l’ornière. Et c’est le même qui, sept mois plus tard, a martelé avec insistance qu’il n’y aurait « pas de plan banlieue ».
Pour en savoir plus : Le Monde – du 25 mai 2018

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