La profonde colère des maires de banlieue

Rien ne va plus entre nombre de maires de banlieue et le gouvernement. La démission, avant-hier, du maire de Sevran, Stéphane Gatignon, est le symptôme d’un mal plus profond et d’un désarroi total de beaucoup d’élus face à ce qu’ils appellent « le mépris » du gouvernement.
Cette crise intervient dans un contexte particulier : déjà, en octobre dernier, une centaine de maires de banlieue lançaient « l’appel de Grigny » et demandaient « un sursaut national » et « un plan national de solidarité ». Le gouvernement a, lui, promis un « plan banlieues » pour ce printemps, et dans quelques jours, l’ancien maire de Valenciennes et ancien ministre de la Ville Jean-Louis Borloo doit rendre un rapport très attendu sur ce sujet.
Le premier signe annonciateur de la tempête remonte déjà à une quinzaine de jours : le 15 mars, une cinquantaine d’élus sortent « furieux » d’une réunion avec le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, et le font savoir dans la presse. Dans Le Monde, ils parlent de « douche froide », « d’humiliation » et de « mépris ». « Le contrat de confiance est rompu », dira un élu dans le Journal du dimanche.
Pour en savoir plus : Maire info – du 29 mars 2018

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