Claude Dilain est décédé

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C’est avec beaucoup d’émotion que nous partageons avec vous la nouvelle de la disparition de Claude Dilain, sénateur de la Seine-Saint-Denis, ancien président de Ville & Banlieue, ancien maire de Clichy-sous-Bois et président de l’agglomération de Clichy-Montfermeil (93).

Fils d’ouvrier, né à Saint-Denis, installé comme médecin pédiatre à Clichy-sous-Bois depuis la fin des années 70, Claude Dilain incarnait d’abord la ville dont il était devenu maire aux municipales de 1995. Une ville qu’il a voulu, 15 ans durant, arracher à l’endettement et à la pauvreté, à la relégation et à l’indignité. Et qu’il avait, à force d’énergie, véritablement transformée à travers la rénovation urbaine et la résorption de l’habitat insalubre, la requalification des espaces publics, les résidences d’artistes et la transformation de la tour Utrillo en villa Médicis. Sans oublier son combat pour l’arrivée du tramway T4, prévue en 2018, qui permettra d’inscrire enfin la vie des habitants de Clichy-Montfermeil dans le temps de la métropole parisienne.

A la tête de Ville & Banlieue, dont il devint président en avril 2008 durant 3 ans, il mena, sans jamais céder à la démagogie, le même combat contre les égoïsmes, les injustices concrètes et symboliques, le mépris social, les reniements politiques.

Comprenant que les villes de banlieues seraient irrémédiablement condamnées à la misère si l’on ne reconnaissait pas la spécificité de leurs besoins et de leurs charges avec la pauvreté de leurs ressources, il poursuivit, avec François Pupponi et quelques autres parlementaires, le combat en faveur de la péréquation financière, de la DSU et du Fonds national de péréquation.

Au-delà, il argumenta sans relâche pour faire reconnaître que la question des banlieues était l’affaire de la nation tout entière, et pour que le droit commun de la République s’y engage fortement aux côtés du ministre ou du secrétaire d’Etat chargé de la ville.

Enfin, en humaniste plus qu’en idéologue, il se battit pour faire progresser partout le droit des plus démunis : droit au logement bien sûr, mais aussi droit à la santé, à l’éducation et à la culture, dont il avait compris – bien avant les événements de janvier dernier – qu’elles étaient vitales pour les individus comme pour le vivre-ensemble.

Dans les épreuves, Claude Dilain n’avait jamais désarmé. Ses convictions sont toujours vivantes et partagées, à Ville & Banlieue comme dans le cercle de ceux qui avaient eu la chance de le côtoyer.
Nous nous permettons de lui rendre un chaleureux hommage et partageons l’émotion de ses proches.

Damien Carême
Président de Ville & Banlieue

Maire de Grande-Synthe
01 47 00 27 00