Chanteloup-les-Vignes. Les travailleurs sociaux inquiets

Opposés à la réorganisation de la prévention spécialisée dans les Yvelines, une délégation de travailleurs sociaux a été reçue par Catherine Arenou, vendredi matin à Versailles.

Inquiets, les travailleurs sociaux ont mené une action d’information, vendredi matin, devant le conseil départemental. Même si la manifestation initialement prévue s’est muée en distribution de tracts en raison des règles de sécurité, la détermination des agents est restée la même pour «refuser la disparition de la prévention spécialisée».

«Depuis octobre, on nous annonce la suppression du financement de 11 équipes sur 22», s’est insurgé Xavier Renoul, chef de service sur Versailles. Ablis, Rambouillet, Magny, Versailles, la Celle Saint-Cloud, Achères, Aubergenville, Conflans, Saint-Cyr, Verneuil, Saint-Germain en Laye, toutes ces villes sont concernées, or la prévention spécialisée est une mission de la protection de l’enfance qui propose un accompagnement éducatif individuel à un public de 10 à 25 ans, des jeunes déscolarisés ou en souffrance sociale, non soutenus par leur environnement familial, qui s’isolent et qui boycottent les institutions», explique Gabriel Mohammed, éducateur à Versailles.

«Lâcher les jeunes, c’est invraisemblable dans le monde d’aujourd’hui», a renchéri Marie-Christine, l’une de ses collègues.

Tandis que la délibération portant sur la nouvelle politique de prévention spécialisée était reportée à la prochaine séance, une délégation de travailleurs sociaux a été reçue par Catherine Arenou, vice-présidente en charge de l’insertion et de la Politique de la Ville.
La maire de Chanteloup qui est aussi médecin, est restée ferme sur un sujet qu’elle estime bien maîtriser. Si elle a entendu les travailleurs sociaux, elle n’entend pas abandonner de but en blanc la réorganisation prévue, notamment, parce que le Département «n’a plus les moyens» et que «l’on ne peut plus faire de la prévention spécialisée comme on en faisait en 1968».

Le dossier reviendra dans l’hémicycle le 18 décembre. 140 travailleurs sociaux sont inquiets pour leur emploi.